Année historique, 1953 marque l’entrée de la gendarmerie dans la « troisième dimension », l’institution se dotant de moyens aériens et de personnels spécialistes. Les premières études en vue de l’emploi de l’hélicoptère par la gendarmerie sont menées dès le début des années 1950, plus particulièrement dans le domaine de la surveillance routière. Le projet est porté par le chef d’escadron Fouché, ancien aérostier, affecté au bureau technique de la direction de la gendarmerie et de la justice militaire. Quelques rares expérimentations sont menées comme le « dispatching routier » dès août 1952 dans la région de Rambouillet-Trappes. Malgré l’intérêt de la direction pour ce matériel, aucune réalisation concrète ne voit le jour. Aussi, cet officier profite-t-il de l’allant de l’armée de Terre pour former les premiers spécialistes de la gendarmerie.
« L’ère des pionniers ». Sensibilisé à l’emploi de l’hélicoptère au cours de la guerre de Corée, le ministère de la Défense nationale souhaite mettre sur pied une unité de ce type en Indochine sous l’égide de l’armée de Terre. Cherchant à recruter des spécialistes, l’armée lance un appel à volontaires dans la gendarmerie, par la circulaire ministérielle n° 37 715/Gend/T du 10 octobre 1952, afin de constituer un premier groupement d’hélicoptères ; la condition sine qua non étant d’être volontaire pour la campagne d’Extrême-Orient. Douze gendarmes sont sélectionnés en 1953 pour suivre un stage de spécialisation hélicoptère. Suite...

La gendarmerie, forte de sa présence sur l’ensemble du territoire et du maillage qu’elle a su tisser, opère depuis le XVIIème siècle un contrôle des flux. À cette époque, la « sûreté des grands chemins » constitue déjà une mission essentielle de la maréchaussée. En 1668, Colbert reprend un dispositif expérimenté dans les années 1640 en Ile-de-France. Les unités sont alors placées dans les relais de poste situés avant les entrées de Paris de manière à surveiller les hommes et les marchandises convergeant vers la capitale et à combattre une criminalité devenue endémique.
Après les chocs pétroliers de 1973 et 1979, le gouvernement français encourage le nucléaire pour garantir au pays son indépendance énergétique. Toutefois, ce choix est contesté par une partie de la population et certains activistes, prêts à recourir à la violence pour éviter la construction de centrales nucléaires. Les troubles à l’ordre public consécutifs à ces tensions obligent la gendarmerie à trouver des solutions adaptées pour protéger les sites sensibles placés sous sa responsabilité.