Le titre d’inspecteur-général de la gendarmerie n’avait rien à voir avec la notion d’inspection moderne, thème du dossier de ce numéro de la revue des Amis de la Gendarmerie.
Dans l’histoire de notre Institution, on a coutume de dire que MONCEY fut le premier directeur de la gendarmerie. Ce n’est pas tout à fait juste. En effet, cette nomination par le Premier Consul Napoléon BONAPARTE, le 3 décembre 1801, faisait de Bon Adrien JEANNOT DE MONCEY en quelque sorte l’égal du ministre de la Police. A ce titre, il disposait de ses propres services d’espionnage, de fonds secrets dont il ne devait rendre compte qu’à NAPOLÉON, d’un accès direct à celui-ci, sans passer par le secrétaire d’Etat, le tout dans une époque particulièrement riche en complots.
Si la gendarmerie entretient la mémoire du maréchal MONCEY au travers de ses fonctions d’inspecteur-général de la gendarmerie, en rester là serait occulter une carrière essentiellement militaire d’une exceptionnelle longévité, pendant 74 ans, de 1768, son premier engagement, à sa mort en 1842 alors gouverneur des Invalides. Suite...

Compte tenu de l’étendue de son maillage territorial et de la dispersion de ses brigades, les systèmes de communication revêtent une importance cruciale pour le service et l’organisation du dispositif opérationnel de la gendarmerie. Aussi l’Institution a-t-elle toujours cherché à s’approprier les avancées technologiques du domaine des télécommunications.
Manque de moyens financiers, succession de lois, inconfort des logements : entre 1921 et 1939, la recherche de casernements pour les effectifs toujours croissants de la Garde républicaine mobile (GRM) est un réel problème.
« Le problème n’est pas de se tromper, mais de persévérer dans l’erreur en la reconduisant » Jean-François REVEL Après la défaite des armées françaises en 1870, le rapport BOUCHARD déboucha sur la loi du 16 mars 1882 relative à l’administration de l’armée, dont les principes s’appliquèrent jusqu’en 2009. D’aucuns pensent que les leçons de l’histoire paraissent aujourd’hui oubliées, au nom d’une modernité qui nous ramènerait à l’ancien régime.
Le 15 mars 1891, l’article « Du rôle social de l’officier dans le service universel » est publié dans « La revue des deux mondes ». Bien que l’article ne soit pas signé, le capitaine Hubert LYAUTEY, âgé de 37 ans, est vite identifié. Fort de ses rencontres et lectures, il élabore un style de commandement qui prend en compte les aspirations de ses subordonnés et, plus largement, des peuples dans les colonies françaises, faisant de lui un précurseur.