Le service militaire universel est institué en 1872. Tous les Français de sexe masculin reconnus aptes physiquement doivent désormais, en dépit de nombreux cas d’exemption, servir sous les armes pendant une durée de cinq ans. Puis ils figurent pendant quinze années supplémentaires sur les registres de l’armée de réserve, et enfin de l’armée territoriale. En 1913, la durée totale des obligations militaires est portée à 28 ans : trois années de service, puis vingt-cinq années durant lesquelles les militaires libérés sont rappelables avec leur classe, en cas de mobilisation. Théoriquement, ils font aussi l’objet d’exercices périodiques, dont l’utilité est débattue.
La mobilisation générale de 1914 anticipe essentiellement des opérations de courte durée, sur le modèle de 1870 ou des guerres balkaniques de 1912-1913. En effet, le rappel de toutes les classes, s’il offre un symbole politique très fort, ne peut que désorganiser considérablement la vie civile, pour un apport en terme militaire très relatif : que faire, en effet, des réservistes de l’armée territoriale, âgés de 42 à 48 ans. Suite...

L’implantation de la gendarmerie à SAINT-ASTIER sur le plateau de Crognac est le fruit de la rencontre d’une offre et d’un besoin.
Face aux défis de la montagne, la Gendarmerie nationale a su adapter son organisation, ses moyens et ses savoir-faire. Cette évolution s’est faite en tirant les enseignements d’événements parfois tragiques et en exploitant les progrès technologiques et les savoir-faire. 1 Répartie sur l’ensemble du territoire, la gendarmerie s’est naturellement toujours adaptée à son milieu, ce fut donc le cas en montagne où elle est présente au sein de la population. Pour la haute montagne, la gendarmerie, comme les autres acteurs locaux, a suivi l’évolution de la société caractérisée par l’avènement d’une pratique « pour tous », sinon de masse, et l’émergence d’activités à risque en montagne.
Si le premier emploi de la troisième dimension dans les opérations militaires remonte à 1793, avec la création d’une compagnie d’aérostiers, l’histoire de l’aéronautique militaire ne débute véritablement qu’en 1909 avec l’apparition des premiers aéronefs à voilure rigide. À l’époque, la France est la première nation à disposer d’une force aérienne qui dépend alors de l’armée de terre. La Première Guerre mondiale favorise l’essor de l’Armée de l’Air qui devient une arme à part entière le 2 juillet 1934.
Au cours de son histoire, la gendarmerie a longtemps été dépourvue d’une direction, ce qui a nui à son développement. Certes, durant le Premier Empire, un prototype de direction voit bien le jour avec l’inspection générale de la gendarmerie, confiée d’abord au général RADET, puis au maréchal MONCEY. Mais, cet échelon supérieur, chargé de « la surveillance générale et [de] la direction de tout ce qui concerne le service de la gendarmerie », disparaît dès 1815. La gendarmerie se trouve ensuite rattachée à la cavalerie qui la néglige jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale. De ce fait, l’histoire de la direction de la gendarmerie ne débute véritablement qu’en 1918.