En 1994, la Gendarmerie nationale française, l’Arma dei Carabinieri italienne et la Guardia Civil espagnole décident de créer une association des forces euroméditerranéennes de Gendarmerie et de police à statut militaire, qui prend le nom de FIEP (pour France, Italie, Espagne, Portugal) en 1996, lorsque la Guarda Nacional Republicana portugaise la rejoint. En 1998 et 1999, c’est au tour de la Jandarma turque, puis de la Koninklijke Marechaussee néerlandaise et de la Gendarmerie Royale marocaine d’intégrer l’association. La Gendarmerie roumaine fera de même en 2002 et la Darak Force jordanienne en 2011. La FIEP regroupe également des forces associées qui, ne répondant pas aux exigences territoriales, ne peuvent devenir membres à part entière : la Gendarmerie argentine et les Carabiniers chiliens depuis 2005, et la Lekhwiya du Qatar depuis 2013. La Garde Nationale tunisienne et les forces de sécurité nationale palestiniennes sont devenues observateurs en 2015.
L’idée est de renforcer la coopération entre ses membres pour mieux répondre aux enjeux de sécurité. Elle permet ainsi aux gendarmeries européennes de se maintenir au plus haut niveau technique, mais aussi de développer leurs capacités et d’échanger leurs valeurs avec les autres gendarmeries dans le voisinage méditerranéen, avec de véritables perspectives en matière de retour en sécurité intérieure et de stabilité globale. Lire article revue 313...

La société connaît depuis plusieurs années un véritable bouleversement numérique et de très nombreuses solutions (équipements et applications) sont actuellement développées. Le rythme de ces évolutions semble même s’accélérer. Le directeur général de la Gendarmerie nationale (DGGN) a dans le même temps fixé, en septembre 2014, un objectif ambitieux de doter chaque gendarme d’un équipement numérique (smartphone ou tablette) pour lui permettre d’exécuter l’ensemble de ses missions. Cet équipement, et plus largement l’environnement numérique associé, doivent favoriser l’exécution du service en tout temps et en tout lieu, offrant ainsi une plus grande mobilité pour les gendarmes et une plus grande proximité vis-à-vis des citoyens.
La réserve est devenue une composante indispensable à la performance de la gendarmerie. Les capacités de renfort permanent qu’elle apporte, pour un coût maîtrisé, constituent un puissant levier. Plus impliqués, mieux formés, fidélisés, pleinement intégrés au dispositif opérationnel, les réservistes font désormais partie du quotidien des unités d’active.
Le CEGN s’est engagé dans une véritable « révolution numérique ». En déplacement à CHAUMONT, M. CAZENEUVE, ministre de l’Intérieur, s’est vu présenter la « brigade numérique », outil d’enseignement novateur. Pour s’adapter aux technologies actuelles et à la fameuse génération « Y », le numérique prend place dans les écoles de formation initiale et en enseignement à distance, des initiatives sont nombreuses et le CEGN s’est doté des moyens. Le CEGN a engagé 5 « mini révolutions », organisationnelle, tactique, professionnelle, logicielle et pédagogique.
La sécurité publique et la lutte contre la délinquance transfrontalière sont des domaines auxquels s’intéressent de plus en plus les citoyens de l’Union européenne, en particulier dans les zones frontalières au sein de l’espace SCHENGEN où la liberté de circulation est devenue naturelle. C’est le cas pour ce qui concerne l’Alsace, région frontalière de deux Länder allemands importants, le Bade-Wurtemberg et la Rhénanie-Palatinat, et de la région de Bâle située dans la Confédération helvétique.