En début d’année, le général d’armée Richard LIZUREY a fixé 4 priorités stratégiques pour 2018. L’une d’elles, « renforcer la capacité de gestion de crise », est l’objet de notre article. La capacité de gestion de crise est inhérente à la Gendarmerie nationale qui a su développer les outils et les savoir-faire nécessaires à ses différents échelons de commandement.
Une crise, selon son intensité, sa dimension et la nature des moyens, est gérée principalement à trois niveaux : le groupement, la région et la direction générale. Des structures opérationnelles permanentes y ont été développées progressivement depuis plusieurs décennies (COG, CORG…). Le centre de planification et de gestion des crises de la DGGN occupe une place essentielle en haut du spectre. La numérisation a provoqué un développement prodigieux, en cours et en devenir, des systèmes d’information et de communication (S.I.C.) ainsi que d’outils spécifiques, comme par exemple, le report d’images, la cartographie de crise… C’est une véritable révolution dans la gestion de crise. Lire revue 323...

La gendarmerie s’investit depuis cinq ans dans une révolution technologique, scientifique et numérique. Nous vous proposons de faire « le point sur… » cette démarche de recherche et d’innovation en nous appuyant sur le dossier de GENDinfo du 29 janvier 2018, mis en ligne sur le site www.gendcom. gendarmerie.interieur.gouv.fr/Dossiers Nous remercions le Sirpa Gend de nous avoir autorisés à reprendre ou tirer une synthèse des parties de ce dossier essentiel.
Le décret du 16 mars 1973 crée la gendarmerie de l’armement, après analyse des causes et conséquences de la crise institutionnelle de mai 1968, afin de faire face aux menaces liées à la protection des installations sensibles de la DGA et à la protection du secret de la défense. Cette gendarmerie spécialisée est placée pour emploi auprès du délégué général pour l’armement en vertu de l’arrêté du 25 janvier 2010 et de l’instruction interministérielle (MININT/MINDEF) du 21 juillet 2011 relatifs à son organisation et à son emploi. « Elle est chargée d’exécuter les missions de police administrative, judiciaire et militaire dans tous les sites relevant de l’autorité du délégué général pour l’armement. Elle participe à leur protection. »
Le 5 septembre, les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy sont ravagées par le cyclone IRMA. L’engagement de la Gendarmerie nationale est à la hauteur de la catastrophe, exceptionnel ! L’opération est coordonnée au plus haut niveau national. A la DGGN, un centre des opérations (CDO) est mis en oeuvre séparément des structures opérationnelles habituelles. Les manoeuvres opérationnelle et logistique sont indissociables.