Prenant corps dans un contexte sécuritaire exceptionnel, le protocole « pour la valorisation des carrières, des compétences et des métiers dans la Gendarmerie nationale » concrétise les principes de la feuille de route sociale définis par le président de la République en octobre 2015. Retour en quatre points sur ce document inédit dans l’histoire de la gendarmerie.
Signé le 11 avril 2016 entre le CFMG et le ministre de l’Intérieur, puis validé solennellement le lendemain à l’Élysée, ce protocole détaille les dispositions statutaires, indiciaires et indemnitaires dont bénéficie l’ensemble des corps militaires de la gendarmerie. Elles sont mises en oeuvre selon un calendrier pluriannuel ayant démarré, pour certaines d’entre elles, dès 2016.
Le protocole constitue l’aboutissement d’une phase de concertation amorcée le 22 octobre 2015, à la suite de la volonté exprimée par le président de la République de « mieux valoriser les carrières de ceux qui s’engagent au service exigeant de la sécurité de leurs concitoyens ». Il poursuit « une triple ambition : fluidifier les parcours professionnels, renforcer la cohérence des grades avec la réalité des responsabilités exercées et, enfin, valoriser les métiers, sujétions et compétences spécifiques des gendarmes ». Lire revue 318...

Le dispositif de sécurité de la Gendarmerie nationale est renforcé depuis plusieurs décennies pour faire face à la recrudescence – aujourd’hui le risque – de délits d’appropriation à l’approche des fêtes, principalement dans les commerces et entrepôts, que ce soit en vols à main armée ou autres. Les grands rassemblements festifs sur la voie publique qui deviennent la mode, donnent lieu à des troubles à l’ordre public aggravés par l’ébriété ou provoqués délibérément par des casseurs.
La réserve militaire moderne, celle d’aujourd’hui, a 20 ans, elle est née des conséquences de la suspension de la conscription. Elle contribue de façon essentielle et incontournable au fonctionnement de la Gendarmerie nationale. Le Président de la République a pu s’appuyer sur la réserve militaire et principalement sur celle de la gendarmerie pour lancer le projet de « garde nationale » et pour augmenter significativement l’engagement de réservistes, après formation, dès cet été. À l’heure où nous mettons sous presse, le sujet est en pleine évolution (conseils de Défense, décisions en conseil des ministres à venir…).
Ce protocole, signé le 11 avril 2016 pour la période 2016-2022, s’inscrit dans 14 années d’amélioration de la condition statutaire, indiciaire et indemnitaire des gendarmes qui avaient commencé avec les mesures du plan PAGRE rénové (2009-2013). Aujourd’hui, à l’heure où la France est menacée par le terrorisme qui remet en cause la sécurité de nos compatriotes, cette évolution connaît une nette accélération. Elle est liée, pour l’essentiel, à la reconnaissance de l’engagement exceptionnel des gendarmes (comme des policiers) par les plus hautes autorités de l’État.
La mise en oeuvre de drones en gendarmerie obéit à des principes de cohérence, de rationalité et d’efficacité dans une chaîne qui commence par la définition d’une politique et d’une doctrine d’emploi au niveau central et va de la formation initiale des télépilotes, l’emploi par les unités de terrain, jusqu’au maintien en navigabilité. Les forces aériennes de la gendarmerie jouent un rôle central de gestion et de suivi. À côté de ce dispositif, des formations très spécialisées mettent en oeuvre des drones répondant à leurs besoins spécifiques. La Gendarmerie nationale n’est qu’au début d’une évolution importante de ses modes d’action grâce à ce nouveau moyen. Sa mise en oeuvre s’inscrit dans un cadre légal et règlementaire, lui-même en évolution et contraignant notamment en termes de sécurité aéronautique.