Dans le cadre d'une rencontre amicale et conviviale, le 25 mars 2017 une quarantaine d'adhérents du comité des Pyrénées-Orientales se sont donné rendez-vous à Cerbère pour une plongée de quelques heures dans les années 30, à travers la visite d'un bâtiment emblématique de cette époque : « l’hôtel Belvédère du rayon vert ».
Rassemblé à 9h30 pour un covoiturage d'usage, le cortège se dirigea vers Cerbère, à la frontière espagnole, en empruntant la route sinueuse qui longe la côte Vermeille, sauvage et magnifique. Le groupe était attendu au pied de l’hôtel Belvédère par Marie-Françoise MARCHAND, guide conférencière et adhérente de l'association. D'un style art déco en forme de « paquebot », cet hôtel a été construit d'après les plans de l'architecte Perpignanais Léon Baille entre 1928 et 1932 (date de la création de notre association), afin de permettre aux touristes fortunés, en transit à la gare internationale de Cerbère, de passer la nuit. C'était un hôtel de grand luxe dans lequel ont séjourné de nombreux artistes et comédiens célèbres de l'époque dont Maurice CHEVALIER et Joséphine BAKER pour n'en citer que deux. Il comprenait en particulier, une salle de cinéma et son bar, une scène de théâtre à l'italienne, un court de tennis sur le toit. Construit en ciment armé, ses façades, sa salle de cinéma et sa terrasse supérieure sont inscrites depuis 1987 aux Monuments historiques. Ses heures de gloire furent brèves, la guerre civile espagnole, provoquant la fermeture de la frontière, empêcha la manne que constituait le trafic ferroviaire local et entraîna son déclin puis sa fermeture.
C'est dans cet écrin pétri d'histoire que la journée se déroula, plongeant le groupe dans l'ambiance des années folles et l'esprit de l'entre-deux-guerres. La visite guidée des lieux imprégnés de cette période, fort intéressante et instructive, fut suivie par un repas aux belles saveurs régionales. Deux films décrivant bien l'ambiance des « années 30 » agrémentèrent l'après midi. Après ces instants magiques partagés, il fallut revenir à la réalité, la tête pleine d'images de griseries sur fond de musique. Et c'est avec l'esprit imprégné de l'insouciance, de la foi dans le progrès et la gaieté qui caractérisèrent ces années que, vers 17h les Amis de la Gendarmerie se séparèrent avec l'impatience d'une prochaine rencontre.