Lundi 12 juin 2017, le comité de Paris-Moncey recevait, à la caserne des Célestins, le colonel de gendarmerie Ludovic ERHART dirigeant l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) depuis 2014. Ce dernier a fait bénéficier l’assistance d’une conférence intitulée « Lutter contre le trafic des biens culturels, un enjeu qui dépasse nos frontières ».
Cet Office, créé il y a plus de quarante ans, est compétent en matière de vol et de recel de vol de biens culturels de toute nature et de toute époque, présentant une valeur artistique ou historique qui les rattache à notre patrimoine culturel national. Service à vocation interministérielle au sein de la Direction centrale de la police judiciaire, composé de policiers et de gendarmes, il intervient également au profit de l’administration des douanes et des ministères de la culture, de la justice et des affaires étrangères. En relation avec Interpol, il apporte sur le territoire national une assistance à tous les services d’enquête qui le sollicitent.
Après avoir défini ce qu’est un bien culturel, l’intervenant a rappelé que le marché de l’art génère des flux financiers de l’ordre de 50 milliards de dollars par an, ce qui ne manque pas de susciter des convoitises et donne lieu à de multiples trafics. Ceux-ci sont le fait d’individus agissant soit de manière isolée, soit dans le cadre de réseaux de criminalité organisée comportant très souvent une dimension internationale. Le profil des délinquants est très divers. Il peut s’agir de simples particuliers, de professionnels peu scrupuleux, voire d’acheteurs en lien avec des terroristes cherchant à financer leurs actions criminelles, en Irak ou Syrie par exemple.
Le colonel ERHART a su captiver les Amis de la Gendarmerie du comité de Paris-Moncey, auxquels s’étaient associés des adhérents d’autres comités de la région parisienne et même des membres de comités de provinces, résidant en Île-de-France. S’appuyant sur des exemples concrets, il a montré l’étendue et la complexité du sujet abordé, évoquant au passage des questions toujours très sensibles comme la spoliation des biens pendant l’Occupation qui mériteraient de faire l’objet, à elles seules, d’une conférence. A la suite de ses remerciements, Frédérique MIGNAUX, présidente du comité de Paris-Moncey, a donné la parole au général de corps d’armée (2s) Jean COLIN, vice-président de l’association, qui a remercié à son tour le conférencier et les participants, annonçant la création prochaine d’un comité intitulé « Paris-Junior », ouvert aux étudiants et aux jeunes actifs de moins de 35 ans.