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Le docteur Jean-Michel LICHTENBERGER, qui préside le centre médical international, incluant en son sein le centre de vaccinations international Air France, est intervenu le lundi 12 février 2018 dans le cadre des « Rendez-vous de Moncey », sur deux thèmes de santé publique : les vaccinations du voyageur et le fléau des faux et mauvais médicaments. Outre les membres du comité de Paris-Moncey, de nombreux adhérents des autres comités d’Île-de-France ont répondu à l’invitation de Frédérique MIGNAUX, présidente du comité de Paris-Moncey, pour participer à cette soirée fort instructive.
Maintenant que tous devront recevoir 11 vaccinations peu après la naissance, tous seront-ils protégés pendant leurs voyages ? Assurément non car, il existe des maladies qui ne sont pas ou plus un problème chez nous, mais le sont encore ailleurs, et contre lesquelles il faut se protéger. Alors que faut-il faire en fonction de sa destination, de ses conditions de séjour, de la durée de son voyage ? Quels sont les éléments de réflexion et les critères de choix ? C’est à toutes ces questions que le conférencier s’est efforcé d’apporter des réponses claires et argumentées.
Monsieur LICHTENBERGER, se référant notamment aux recherches menées par l’organisation mondiale de la santé, a montré que le marché des faux ou mauvais médicaments connaissait depuis quelques années un développement préoccupant, en termes de santé publique. Sont plus particulièrement exposées les populations des pays à revenus faibles ou intermédiaires, dans lesquels l’accès aux soins est onéreux. Mais pas uniquement, dans la mesure où beaucoup de médicaments achetés sur internet sont des faux. En 2014, une étude de l'Alliance européenne pour l'accès à des médicaments sûrs (EAASM) pointait le fait que 62 % des médicaments achetés dans le monde sur internet seraient des contrefaçons. De véritables réseaux de criminalité organisée sont derrière ces trafics qui génèrent des profits considérables. Ceux-ci sont, en comparaison, nettement moins risqués que les trafics de drogue, dans la mesure où beaucoup de pays n’ont pas de services de contrôles ad hoc, voire pas de législation adaptée. Une prise de conscience au niveau international est en train de s’opérer et l’on peut espérer que la lutte contre ce fléau ira en s’améliorant. Mais il faudra, dans le même temps, que les populations à faibles revenus puissent disposer de médicaments à faibles coûts.