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Le 28 Novembre 2017, le comité de l’agglomération Rouennaise recevait le lieutenant-colonel Cyrille CAMPOMENOSO, commandant de la section de recherches de Rouen, dans les locaux de la gendarmerie mobile de Mont-Saint-Aignan, pour une conférence sur les spécificités de cette unité. L’assemblée d’une cinquantaine de personnes, était composée pour moitié de jeunes gens de 18 à 25 ans.
Après avoir souhaité la bienvenue au lieutenant-colonel CAMPOMENOSO, Bernadette BEMER, présidente du comité de Rouen, présenta les personnalités présentes. Jean-Marc MAGDA, sous-préfet et directeur de cabinet de la préfète de Normandie, le chef d'escadron Cédric CAILLON, commandant de la compagnie de gendarmerie de Rouen, Bernard TAULIER, délégué des Amis de la Gendarmerie pour l’Eure et la Seine-Maritime et administrateur des Amis de la Gendarmerie, Sylvaine HEBERT, première adjointe au maire de Mont-Saint-Aignan, Jennifer BOUSTE, formatrice à la chambre de commerce de Rouen, ainsi que Maxence RENAUD, prévôt des compagnons du devoir. Sous l’impulsion de Bernard TAULIER, les comités de l’Eure des Amis de la Gendarmerie s’étaient joints à la réunion. Un certain nombre d'associations étaient aussi représentées, Jean-Claude FONTAINE, président national de la FNRG, Hermine GOSSET de l’UNPRG et Bernard PERIN, président de l’ADAMA, organisme qui regroupe anciens maires et adjoints au maire. Bernadette BEMER rappela à l’auditoire les objectifs des Amis de la Gendarmerie, précisant au passage que le président national était le général Jean COLIN, qui en tant qu'ancien chef de bureau de l’organisation et des effectifs à la DGGN, avait conceptualisé, entre autres, les actuelles communautés de brigades.
Le lieutenant-colonel CAMPOMENOSO qui commande la section de recherches de ROUEN depuis l'été 2016, prit ensuite la parole en insistant sur l’évolution de la police judiciaire en gendarmerie. Cette importante unité de recherches regroupe une cinquantaine d'enquêteurs, possédant des compétences particulières et qui consentent un lourd investissement pour mener à bien leurs missions, à la fois en temps et par les moyens spéciaux mis en œuvre. Les enquêtes portent sur des faits de délinquance ou de criminalité organisées, tels que le trafic international de stupéfiants, les crimes en tout genre (homicides, enlèvements ou séquestrations), les actes de piraterie ainsi que les faits sériels, tels que les viols ou les meurtres en série commis à l'échelle régionale et parfois nationale. La mission essentielle des SR concerne 45 % de l’activité judiciaire de la gendarmerie. A partir d’affaires déjà jugées, le lieutenant-colonel CAMPOMENOSO fit ensuite la démonstration, à l’aide de supports vidéo, des manières d’opérer des enquêteurs et des moyens techniques utilisés pour identifier les auteurs d’infractions graves, afin de matérialiser leur implication. La dernière belle affaire traitée par la SR de Rouen, au terme de plusieurs mois d’enquête, a permis le démantèlement d'un réseau d'escrocs qui, avec notamment la complicité d'employés de banque et de notaires peu scrupuleux, avait détourné près de 26 millions d'euros. Les biens immobiliers et fonds de commerce illégalement acquis, ont fait l’objet d’une saisie confiscation. Cette mesure qui accompagne les condamnations pénales et qui frappe les criminels au portefeuille, permet d'approvisionner les fonds publics et de recouvrir en partie les frais engagés pour mener l'enquête. A la clôture de son exposé, le commandant de la SR présenta un film captivant, composé d’images prises sur le terrain, réalisé par le groupe d’observation et de surveillance (GOS). A l’issue de cette conférence passionnante, de nombreuses questions furent posées, avant que l’assistance rejoigne le cercle mixte de la gendarmerie mobile pour un déjeuner fort convivial.