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Le 4 juin 2014, toute la collectivité gendarmique du Lot-et-Garonne, dont une forte délégation des Amis de la gendarmerie, a commémoré le 70ème anniversaire de la mort de deux gendarmes de la brigade de Bouglon, héros de la Résistance.
En ce matin pluvieux de juin 2014, en présence des familles des deux héros, les participants à la cérémonie se sont recueillis devant la stèle à leur gloire érigée dans la cour de la brigade de Bouglon, en se souvenant que la fidélité est une valeur essentielle de la gendarmerie, qu'il faut perpétuer le devoir de mémoire et transmettre cette vertu aux générations futures.
« La fidélité est la noblesse de l'homme, mais elle peut aller, pour le militaire, jusqu'au sacrifice ultime ». Ainsi s'exprime le père CHASSAIGNE, aumônier militaire honoraire qui consacre une longue homélie à cette valeur fondamentale que porte la gendarmerie. Cette fidélité à la patrie, à la constitution, à la nation et à son héritage, à ses chefs et, plus simplement à son drapeau, a permis à la gendarmerie de traverser les siècles debout. Cette fidélité à la liberté, deux gendarmes l'ont payée de leur vie.
En effet, le 21 avril 1944, la Gestapo aidée de la milice investissait la brigade de gendarmerie de Bouglon et arrêtait les 4 gendarmes présents, dont les gendarmes BIDART Jean-Pierre (30 ans) et BOUNICHOU Henri (23ans) qui, torturés et déportés, ne reviendrons jamais des camps d'extermination nazis, où ils avaient été transportés dans des conditions épouvantables. Ces deux héros de la résistance font partie des 453 gendarmes morts en déportation parmi les 1 113 transférés dans les camps de la mort. Tous les deux, sous-lieutenant dans l'Armée secrète, ont beaucoup œuvré pour structurer et ravitailler les réseaux de la résistance dans le Nord-ouest du Lot-et-Garonne et le Sud de la Gironde. Sous les ordres du commandant MENVIELLE, évadé d'Allemagne, ces deux gendarmes faisaient partie d'un groupe formé de combattants volontaires, réfractaires au STO ou encore de jeunes israélites. Ils appartenaient au fameux bataillons Mickey, chargés de récupérer et cacher les armes parachutées. Cette unité des Forces françaises de l'intérieur effectuera de nombreux sabotages ferroviaires portant des coups sévères à l'occupant qui les traquera sans relâche.