Le comité de Paris-Moncey des Amis de la Gendarmerie organise depuis deux ans un cycle de conférences intitulé « Les Rendez-vous de Moncey ». Il accueillait, le 17 octobre 2016, le colonel Louis-Mathieu GASPARI, le commandant de la section de recherches de Paris, pour une conférence sur le thème de « L'exercice de la police judiciaire par la Gendarmerie à travers l'exemple de la section de recherches de Paris »
Ce 17 octobre 2016 à 19h, dans le cadre prestigieux de la caserne des Célestins de la Garde Républicaine à Paris, Frédérique MIGNAUX, présidente du comité de Paris-Moncey, souhaitait la bienvenue au colonel GASPARI. Elle était entourée de son bureau emmené par Catherine FERIOLI-GAVENC, vice présidente, de Michèle MERY, présidente du comité de Paris et de Daniel GRIVEAU, président du comité de Seine-Saint-Denis. Outre les adhérents du comité de Paris-Moncey, d’autres comités de la région Île-de-France étaient représentés. Par ailleurs, l’assemblée d’une quarantaine de personnes comprenait un auditeur de marque, à savoir le général d’armée (2s) Jacques MIGNAUX, ancien directeur général de la gendarmerie.
Après avoir dirigé la section de recherches de Metz, le colonel GASPARI s’est vu confier voilà bientôt un an le commandement de celle de Paris. Cette unité prestigieuse, dont l’effectif est de l’ordre de quatre vingt enquêteurs chevronnés, est compétente sur l’ensemble de la cour d’appel de Paris, mais dispose aussi d’une compétence nationale. Elle fête cette année son quarantième anniversaire. Nul n’était donc mieux placé que lui pour parler de l'exercice de la police judiciaire sur le terrain.
Le colonel GASPARI a tout d’abord retracé les évolutions de la police judiciaire en gendarmerie, puis a présenté l’organisation actuelle et les importants moyens consacrés à cette mission essentielle qui représente 45 % de l’activité de la gendarmerie. Il a illustré, par des exemples concrets, la capacité des unités spécialisées, tant au niveau national que régional, à apporter leur savoir-faire et leur expertise dès lors qu’une unité de terrain, une brigade territoriale par exemple, était confrontée à une enquête dont l’importance ou la complexité dépassait ses moyens. Ensuite, à partir d’affaires déjà jugées, il a montré, à l’aide de supports vidéo, les manières d’opérer des enquêteurs et les moyens techniques auxquels ils ont recours pour identifier les auteurs d’infractions graves et matérialiser leur implication. Enfin un de ses collaborateurs, spécialiste N’TECH, a fait une présentation saisissante du « Dark Net », la face cachée et obscure d’internet. Il est ainsi apparu qu’une délinquance multinationale, dès lors qu’elle dispose des moyens d’entrée sur ce réseau caché, peut se livrer avec une grande facilité et certain sentiment d’impunité, aux trafics les plus divers, notamment d’armes, de drogues, de cartes bancaires etc. A l’issue de ces exposés passionnants de nombreuses questions ont été posées, puis la réunion s’est poursuivie autour d’un cocktail organisé par le mess des Célestins.