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Après les chocs pétroliers de 1973 et 1979, le gouvernement français encourage le nucléaire pour garantir au pays son indépendance énergétique. Toutefois, ce choix est contesté par une partie de la population et certains activistes, prêts à recourir à la violence pour éviter la construction de centrales nucléaires. Les troubles à l’ordre public consécutifs à ces tensions obligent la gendarmerie à trouver des solutions adaptées pour protéger les sites sensibles placés sous sa responsabilité.
Une opposition protéiforme. Au mouvement contre la prolifération des armes nucléaires, né à la fin des années 1940 et encouragé par les communistes dans le contexte de guerre froide, s’ajoute, dans les années 1970, une nouvelle forme de contestation de sensibilité environnementaliste. Le 12 avril 1971, la première manifestation contre le nucléaire civil en France est organisée à Fessenheim (Haut-Rhin). Par la suite, plusieurs milliers de manifestants se rassemblent en juillet 1971 à Bugey (Ain) et en mars 1975 à Erdeven (Morbihan). En 1977, le projet de centrale nucléaire de Superphénix à Creys-Malville (Isère) entraîne une mobilisation massive marquée par de tragiques débordements de violence. Suite...