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La gendarmerie, forte de sa présence sur l’ensemble du territoire et du maillage qu’elle a su tisser, opère depuis le XVIIème siècle un contrôle des flux. À cette époque, la « sûreté des grands chemins » constitue déjà une mission essentielle de la maréchaussée. En 1668, Colbert reprend un dispositif expérimenté dans les années 1640 en Ile-de-France. Les unités sont alors placées dans les relais de poste situés avant les entrées de Paris de manière à surveiller les hommes et les marchandises convergeant vers la capitale et à combattre une criminalité devenue endémique.
Après les réformes initiées par Claude Le Blanc, en 1720, la maréchaussée est réorganisée pour optimiser sa surveillance dans les villes où siègent des marchés et des foires, les ponts et les bacs, ou encore aux croisements routiers. Il s’agit de disposer des unités pour surveiller les passages à partir de points fixes ou de lieux présumés dangereux. Un système de tournées est officialisé au sein des circonscriptions à partir de 1716 et ces déplacements deviennent journaliers en 1760. Le mémoire d’un officier souligne que « la sûreté des chemins et des campagnes » est l’unique et principale tâche des soldats de la loi. Suite...