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Compte tenu de l’étendue de son maillage territorial et de la dispersion de ses brigades, les systèmes de communication revêtent une importance cruciale pour le service et l’organisation du dispositif opérationnel de la gendarmerie. Aussi l’Institution a-t-elle toujours cherché à s’approprier les avancées technologiques du domaine des télécommunications.
La fin du XIXe siècle voit l’essor rapide du télégraphe. Contrairement à l’armée, la gendarmerie ne possède pas de réseau en propre mais dispose d’un droit d’utilisation du télégraphe public exploité à partir de 1879 par le ministère des Postes et Télégraphes. En parallèle, l’invention et la diffusion rapide du téléphone offrent des avantages opérationnels certains. Mais ce n’est qu’au sortir de la Première Guerre mondiale e que son déploiement est généralisé. Cependant, la gendarmerie demeure en retard en matière de communications radio et ce n’est qu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale qu’elle s’ouvre enfin à la télégraphie sans fil (TSF).
Convaincue des avantages tactiques apporté par la TSF, notamment pour les opérations de maintien de l’ordre, la gendarmerie commence à déployer dès 1945 des réseaux radio ad hoc mais disparates, sans infrastructure, et principalement constitués d’équipements américains que la gendarmerie récupère avec parcimonie auprès des armées(1). Il s’agit alors essentiellement de radios analogiques peu performantes, fonctionnant en modulation d’amplitude et exploitées en mode direct. Suite...