En 2017, un engagement toujours plus important des réserves, notamment aux Antilles après le cyclone(1), le premier anniversaire de la Garde nationale et la nomination de la générale Anne FOUGERAT au commandement des réserves justifiaient bien un « zoom » dans notre revue. Les réserves seront le thème du dossier central du numéro 322- mai en 2018.
La réserve opérationnelle (RO) a deux composantes : une réserve opérationnelle de 1er niveau de 29 306 volontaires issus de la société civile pour les trois quarts ou anciens gendarmes et militaires des armées ; une autre de 2e niveau de 33 457, comprenant les anciens militaires de la gendarmerie soumis à l’obligation de disponibilité de 5 ans après leur départ de l’activité. La réserve citoyenne est quant à elle composée de 1 312 réservistes citoyens, recrutés intuitu personæ pour leur expertise, relais pour la gendarmerie auprès de la société civile. Lire revue 320...

Dans le cadre de la lutte contre les menaces maritimes, en particulier le terrorisme, les autorités ont fait évoluer les politiques de sécurité. Dans le même temps, la Gendarmerie maritime a adapté sa doctrine relative à la sûreté maritime et portuaire, pour apporter une réponse plus globale à la sûreté du transport par mer. Cette protection accrue des ports et des navires se traduit par la mise en place de capacités d’expertise des ports pour mieux évaluer les menaces, d’analyse de sûreté avec un ciblage des navires en escale, mais aussi d’investigation, notamment dans le cadre du contre-terrorisme maritime.
Le commandant de compagnie est un élément essentiel de la chaine de commandement de la Gendarmerie départementale entre la brigade et le groupement. Le développement des unités spécialisées et l’émergence du groupement – échelon sans cesse plus opérationnel depuis la centralisation des appels de nuit en 1987 – ont pu faire douter certains de la pertinence de l’échelon compagnie. Aujourd’hui, le directeur général affirme son rôle essentiel et son importance. C’est la raison de faire un « zoom » sur le commandant de compagnie.
La coopération la plus naturelle et la plus ancienne est celle des unités frontalières. Elle a toujours existé, mais il faut noter qu’elle s’est renforcée avec le rapprochement des deux institutions soeurs. La construction de cette coopération a commencé véritablement à se développer avec la naissance de la « FIE » (pour France-Italie-Espagne) en 1994. Depuis, elle a pris des formes multiples et exemplaires. La délocalisation d’une compagnie d’élèves gendarmes en Espagne, en cours, est un évènement original et innovant qui met les projecteurs sur les liens nombreux et solides entre nos deux institutions. Elle est l’occasion de « faire un zoom » sur cette coopération franco-espagnole en 2017.
Depuis des années les navires de pêche brésiliens et surinamiens surnommés les « tapouilles » se livrent à une pêche illégale dans les eaux territoriales françaises au large de la Guyane mettant en péril les fonds marins et provoquant de graves tensions avec les pêcheurs guyanais qui respectent la règlementation. Les Brésiliens et Surinamiens s’étaient adaptés aux opérations de surveillance et de contrôle menées depuis une dizaine d’années par la Marine nationale, n’hésitant pas à se regrouper pour défier les équipages des navires de contrôle. Ces incursions dans nos eaux territoriales étaient en hausse depuis 2015.
Le projet de création d’un outil moderne à destination des gendarmes sur le terrain a démarré en 2014, dans un double contexte, le plan ministériel de modernisation de la sécurité intérieure, et la feuille de route de la gendarmerie. Devant la volonté de la DGGN de simplifier les modes d’action du gendarme pour le rendre plus efficace, Neogend a transformé le quotidien des personnels qui l’ont testé et qui ont gagné en mobilité et en autonomie.
Le bon déroulement de l’Eurofoot 2016 a constitué un enjeu majeur pour lequel, pendant un mois, la Gendarmerie nationale a mobilisé 30 000 militaires, des compétences rares et des moyens et modes d’action inédits.
Pour le groupement de Gendarmerie départementale du Pas-de-Calais (GGD62), la crise migratoire n’est pas récente. Initiée dans les années 90, et autrefois cantonnée à la COB de FRETHUN et au PSIG de MARCK qui sont compétents territorialement aux abords du site Eurotunnel (principal point de passage vers l’Angleterre avec le port de Calais), elle s’est progressivement étendue aux pelotons motorisés de l’escadron départemental de sécurité routière (EDSR 62). Chaque nuit, des migrants tentent en effet de monter dans des poids lourds qui doivent rejoindre Calais, et qui se stationnent sur les aires de service ou de repos des autoroutes A16 et A26.
Combien de fois entendons-nous dire que la gendarmerie n’est plus ce qu’elle était, qu’on ne voit plus les gendarmes, qu’ils ne viennent plus auprès de la population ? Ces propos nostalgiques font oublier que le monde a changé et que la gendarmerie s’est adaptée à l’évolution de la société pour mettre en place une nouvelle proximité. Pour toucher plus de personnes, pour mieux cibler l’information échangée, la gendarmerie établit des partenariats avec les élus, les associations professionnelles, les services publics et va au-devant de la population. Les Amis de la Gendarmerie vous font découvrir ces nouveaux modes d’action aux très riches potentialités.
Pour faire face aux grandes migrations de population en période estivale, la gendarmerie adapte son dispositif. Elle renforce les unités les plus concernées par des afflux de population en créant des postes temporaires et en affectant en renfort des gendarmes mobiles, des gardes républicains, des élèves gendarmes et des réservistes. Parallèlement, elle met en place des moyens sortant de l’ordinaire permettant d’effectuer le service à cheval, en VTT, en moto, en canoë, en bateau ou tout simplement à pied. Pour autant la gendarmerie continue à veiller sur les habitations délaissées par les vacanciers. Les Amis de la Gendarmerie vous font découvrir ces gendarmes qui vous ont protégés durant l’été.
Les PSIG constituent des unités dont la vocation est la lutte contre la délinquance de voie publique, menée de manière préventive et dissuasive, dans les secteurs et les périodes les plus sensibles, notamment nocturnes. Leurs membres possèdent des aptitudes particulières adaptées à leurs missions et aux cycles spécifiques qui caractérisent leur activité. Les PSIG appuient l’action des unités territoriales et prolongent le dispositif de surveillance en adaptant leurs modes d’action aux caractéristiques de la circonscription de leur compagnie de rattachement, pour traiter de manière appropriée les phénomènes de délinquance locaux. Leur format, leur composition et leur équipement en découlent. Les PSIG sont des unités d’intervention de premier niveau. Leur engagement sur un évènement est ainsi proportionné à leurs capacités.
Dans le paysage des unités d’intervention de la Gendarmerie nationale, les Pelotons d’Intervention (PI) de la Gendarmerie mobile et de la Garde républicaine se situent entre les Pelotons de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie départementale, et les Pelotons d’Intervention interrégionaux de Gendarmerie (PI2G) en métropole, les Groupes de Pelotons d’Intervention d’outre-mer (GPIOM) et le GIGN en haut de l’échelle.