Le président du comité de Saint-Marcellin, par ailleurs membre du Souvenir français, ainsi qu’Yves GAUZENTES, président de cette association du secteur de Vinay et adhérent des Amis de la Gendarmerie, se sont trouvé des points évidents de convergence pour entreprendre le rafraîchissement de la tombe du maréchal des logis-chef Louis LESPINASSE de la brigade de Marcilloles en Isère, mort en héros.
Ce dernier, lors du dernier conflit mondial, avait rejoint les maquis de Chambarand puis du Vercors, commandé par le lieutenant Charles MOREL. Capturé par les Allemands alors qu’avec d’autres résistants, dont 4 autres gendarmes et gradés issus des unités de la section de Saint-Marcellin, il tentait de s’échapper du massif qui était infesté par les occupants. D’abord retenu avec 18 résistants au PC allemand de Saint-Nazaire-en-Royans, le 26 juillet 1944, alors qu’il était en cours de transfert vers Grenoble, son convoi fut arrêté par des miliciens à Beauvoir-en-Royans. C’est dans ce village, au lieu-dit les Chaussères, que tous les résistants furent immédiatement exécutés.
Louis LESPINASSE n’avait alors que 39 ans. Il fait partie des résistants reconnus des Forces françaises de l’intérieur et des déportés et internés résistants. Son nom est inscrit sur la stèle commémorative des gendarmes de la 8e légion, à Morestel, sur le monument aux morts de Marcilloles, ainsi que sur les monuments commémoratifs du camp de Chambarand à Viriville et à Beauvoir-en-Royans en Isère. Il est inhumé à Marcilloles, lieu où le responsable du Souvenir français découvre que le dernier entretien de sa tombe date sûrement de nombreuses années, imposant de fait un sérieux rafraîchissement. Alerté par ses soins, le président du comité de Saint-Marcellin consent à y participer et peu avant les fêtes de la Toussaint, les travaux sont réalisés. Aujourd’hui, la sépulture de ce gendarme héroïque présente un bien meilleur aspect.