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Les amis de la gendarmerie du Nord-Pas-de-Calais présents à la commémoration Franco-Britannique du 600ème anniversaire de la bataille d’Azincourt.
A travers le premier prévôt de France, Gallois de Fougières, tué au cours de la bataille d’Azincourt, cet événement historique est entré dans la mémoire historique de la gendarmerie. Ce haut dignitaire est devenu le premier mort de l’Arme qui deviendra la gendarmerie nationale.
C’est en sa mémoire que le général de division HEBRARD, commandant la région de gendarmerie du Nord-Pas-de-Calais, commandant la gendarmerie pour la zone de défense et de sécurité Nord, a convié l’ensemble des associations à cette page d’histoire. Une stèle a été posée sur le champ de bataille. Une gerbe commune a été déposée au monument aux morts par deux associations de retraités et les Amis de la gendarmerie. Cette cérémonie particulière était relevée entre autre, par Lord et Lady CAMOYS (famille royale du Royaume-Uni), son excellence l’ambassadeur de la Grande Bretagne en France. Monsieur Christophe GILLIOT, directeur du musée Azincourt-médiéval a été la cheville ouvrière de cette superbe journée, avec son équipe.
L’histoire raconte que Henri V d’Angleterre, qui vient de prendre Harfleur, mais fuit vers Calais devant la menace de forces françaises supérieures en nombre, a passé la nuit à Maisoncelle en Artois. L’armée française cherche à lui couper la retraite en se postant près d’Azincourt, entre deux bois touchant l’un à Azincourt, l’autre à Tramecourt. La terre est grasse et imprégnée de pluie, la place est étroite pour une armée qu’on évalue à une quarantaine de milliers d’hommes, dont beaucoup sont à cheval. Car l’élite de la chevalerie française est là, avec les plus grands feudataires du royaume et plusieurs principes du sang. Le commandement est assumé pat le connétable d’Albret. Hélas ! Dès le départ les français ne songent qu’à agir à leur guise ou à suivre leurs seigneurs particuliers. Tous se bousculent pour occuper le premier rang. Lorsque les anglais les attaquent avec leurs archers, ils sont incapables de se servir de leurs bras. En outre, ils s’enlisent dans la boue avec leurs armements trop lourds. Les derniers rangs ne sont pas à même de venir en aide aux premiers. Ayant déchargé leurs arcs et tué beaucoup de monde, les anglais se servent de leurs épées et de leurs haches. Une charge de cavalerie achève le travail. Dépourvue de commandement, l’arrière garde française, après avoir fait mine de résister, s’enfuit. Parmi les morts, 7000 environ du côté français, on trouve le connétable, le duc d’Alençon, le duc de Brabant, le duc de Bar, parmi les captifs, le duc de Bourbon et surtout Charles, duc d’Orléans, premier prince du sang. Les conséquences d’Azincourt sont considérables : invasion d’une France déjà affaiblie par la querelle des Armagnacs et des Bourguignons ; disparition d’une très grande partie de sa noblesse et de beaucoup de ses soldats ; fin de l’utilisation excessive et maladroite des armements lourds par une certaine chevalerie présomptueuse et indisciplinée.